L'édito
Chère adhérente, cher adhérent,
En introduction de cet édito de rentrée, je souhaitais tout d’abord adresser mes plus sincères remerciements aux nouveaux élus qui ont accepté de rejoindre nos instances de gouvernance. Leur engagement témoigne de la vitalité de notre modèle mutualiste : un modèle où chacun peut contribuer, par son implication, à défendre des valeurs de solidarité, de proximité et de responsabilité.
Je salue également celles et ceux qui se sont présentés mais qui n’ont pas été élus cette fois-ci.
Prendre part à la vie démocratique de notre mutuelle, c’est s’engager au service de tous les adhérents, en portant leur voix et en veillant à ce que nos actions restent fidèles à notre mission : protéger chacun, sans condition, et faire vivre une solidarité concrète au quotidien.
Nous savons que cet engagement exige du temps, de l’écoute et une réelle disponibilité. C’est pourquoi, je leur exprime toute ma gratitude.
Le second sujet que je souhaitais aborder concerne le déficit de la Sécurité sociale et plus précisément le transfert de charge sur les patients.
Face au déficit persistant de la Sécurité sociale, le gouvernement a récemment annoncé une série de mesures destinées à redresser les comptes. Parmi elles, l’augmentation des franchises médicales — ces montants restant à la charge des assurés pour chaque acte ou médicament — cristallise les inquiétudes.
Si la maîtrise des dépenses de santé est un impératif collectif, nous ne pouvons accepter que cela passe une fois de plus par une hausse du reste à charge pour les patients, en particulier les plus fragiles. Augmenter les franchises médicales revient à pénaliser celles et ceux qui ont le plus besoin de soins, au risque d’aggraver le renoncement déjà croissant à certains traitements essentiels.
En parallèle, les complémentaires santé, et au premier rang les mutuelles, se retrouvent une nouvelle fois mises à contribution, sans véritable concertation ni vision d’ensemble.
Notre responsabilité, en tant qu’acteur engagé de l’économie sociale et solidaire, est de rappeler que la santé ne peut devenir un luxe. Réduire le déficit de la Sécurité sociale, oui — mais pas au prix de l’accès aux soins pour tous.
Nous appelons à une approche plus juste, plus structurée, fondée sur une véritable politique de prévention, une rationalisation des parcours de soins, une lutte renforcée contre les fraudes et une meilleure reconnaissance de l’action des mutuelles.
La santé mérite mieux qu’une logique comptable. Elle exige un débat démocratique, transparent, et surtout, profondément humain.
Bien cordialement,
FRANCOIS CODINE
Président de la Mutuelle Mutaero
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